L’intelligence artificielle (IA) révolutionne nos sociétés et économies à une vitesse vertigineuse. Ses progrès fulgurants ouvrent des perspectives aussi excitantes qu’inquiétantes pour l’avenir de l’humanité. Au cœur de cette révolution technologique, l’Afrique entend prendre toute sa place et saisir les immenses opportunités offertes par l’IA pour son développement. Le potentiel de l’IA pour catalyser le développement durable en Afrique est énorme.
Au-delà des gains économiques, elle offre des leviers formidables pour relever les grands défis sociaux et environnementaux du continent, de la lutte contre la pauvreté à l’adaptation au changement climatique en passant par l’accès à la santé et à l’éducation pour tous. À condition qu’elle soit mise au service du bien commun et non au profit d’une minorité.
Mais gare, si l’Afrique rate ce virage de l’IA, elle risque de rester durablement en marge de l’économie mondiale. Sans maîtrise locale de ces technologies, le continent s’expose à une nouvelle forme de colonisation technologique par les géants mondiaux de l’IA. Ses talents et ses données pourraient être captés par ces multinationales étrangères, reproduisant des schémas néocoloniaux de domination. Les enjeux sont donc de taille. Il s’agit de la souveraineté numérique de l’Afrique et de sa place dans le nouvel ordre mondial qui se dessine.
Ce Policy brief est un résumé de l’étude intitulée « L’Intelligence artificielle en Afrique : potentiel de développement économique et défis à relever », il apporte un éclairage précieux sur ces questions cruciales. Puisse-t-elle nourrir le débat et inspirer l’action pour que l’Afrique devienne un acteur majeur, et non un simple spectateur, de la révolution irréversible de l’IA en cours. Il souligne à la fois l’immense potentiel de l’IA pour le développement durable de l’Afrique, mais aussi les risques de retard et de nouvelle forme de dépendance technologique si le continent ne se dote pas d’une maîtrise souveraine de ces technologies. Elle pose bien les enjeux stratégiques et plaide pour une mobilisation de toutes les parties prenantes africaines autour de cet enjeu décisif pour l’avenir du continent.
Impacts de l’IA sur l’emploi
Selon des études de Goldman Sachs et McKinsey, l’intelligence artificielle (IA) pourrait automatiser des millions d’emplois dans le monde, principalement dans les pays développés. Certains secteurs comme la vente au détail, l’administration et l’industrie seraient particulièrement touchés. Cependant, l’IA devrait aussi créer de nouveaux emplois, notamment dans la technologie et la santé. Au final, son impact net sur l’emploi dépendra de la capacité des travailleurs et des entreprises à s’adapter à cette transformation.
Impacts économique de l’IA
Selon une étude de PwC, l’intelligence artificielle (IA) pourrait contribuer jusqu’à 15,7 billions de dollars au PIB mondial d’ici 2030, soit une croissance économique supplémentaire de 14%. Les principaux bénéficiaires seraient la Chine avec +26% de PIB grâce aux gains de productivité dans l’industrie, et l’Amérique du Nord avec +14,5% de PIB. Cependant, l’IA entraînerait aussi une destruction d’emplois liée à l’automatisation, mais de nouveaux emplois émergeraient dans les data sciences et la gestion de projets IA.
Au niveau mondial, la contribution potentielle de 15,7 billions de dollars au PIB mondial d’ici 2030, soit une augmentation de 14%.
En Afrique, contribution potentielle d’environ 1,5 billion de dollars au PIB africain d’ici 2030, soit une augmentation de 5,6% du PIB du continent.
Les secteurs clés pouvant bénéficier de l’IA sont : santé, agriculture, éducation, services financiers, etc.
Bien que l’impact économique potentiel de l’IA soit substantiel au niveau mondial comme en Afrique, il existe un écart important entre les pays développés bien préparés et le continent africain qui doit relever plusieurs défis.
La rédaction (avec AITN & KS)