La 7ème édition des Journées africaines de l’intelligence économique (JAIE) se tiendra à Yaoundé, au Cameroun, les 30 et 31 mai 2024.
Organisé par le Centre africain de veille et d’intelligence économique (CAVIE), cet événement majeur réunira des experts, des décideurs et des acteurs de divers horizons pour explorer le potentiel transformateur de l’intelligence artificielle (IA) dans le développement économique et social de l’Afrique. Il donnera lieu à la publication d’un livre blanc disponible sur place et en ligne à la clôture de l’évènement.
Une occasion de décrypter avec Guy Gweth, Président du Centre africain de veille et d’intelligence économique (CAVIE), les enjeux de l’intelligence économique pour l’Afrique
AFRIMAG : Pourriez-vous présenter la 7e édition de l’intelligence économique à Yaoundé ?
Guy Gweth : Le choix du thème « L’apport de l’intelligence artificielle aux performances des acteurs publics et privés africains » reflète l’importance croissante de l’IA dans le paysage mondial en général et africain en particulier. L’Afrique, avec ses défis et ses opportunités uniques, n’est pas en reste dans cette révolution technologique. Les JAIE2024 visent à explorer comment l’IA peut être mise à profit pour relever les grands défis du continent, tels que la pauvreté, la faim, les maladies, l’accès à l’éducation, le climat et la sécurité. Cette édition sera aussi l’occasion de confirmer la réalité d’une IA typiquement africaine en phase avec les réalités du continent.
Les JAIE2024 proposeront un programme riche et varié, comprenant des conférences plénières, des ateliers thématiques, des démonstrations, des stands d’expositions et des interactions avec les médias. Des experts de renommée internationale originaires d’Afrique, d’Europe et d’Amérique partageront leurs connaissances et leurs expériences sur l’application de l’IA dans différentesfilières. Les participants auront également l’occasion de découvrir les dernières innovations en matière d’IA et de nouer des contacts avec des acteurs clés du domaine.
Rappelons que les JAIE constituent la plateforme de référence pour les experts africains de l’IE et leurs partenaires locaux et internationaux de se réunir, de partager leurs expériences et de réfléchir ensemble à l’utilisation de l’IE pour la croissance et la compétitivité de l’Afrique. C’est un événement incontournable pour tous ceux qui s’intéressent à l’authentique IE africaine.
AFRIMAG : Depuis le XVIIIe Sommet de la francophonie de Djerba, quoi de nouveau dans l’espace francophone ?
Guy Gweth : L’espace francophone foisonne d’activités aux quatre coins du monde. Entre Djerba et aujourd’hui, elle a notamment a connu les 9èmes jeux de la francophonie en RDC et la 44ème session de la conférence ministérielle de la francophonie à Yaoundé. Plus près de nous chronologiquement, le mois de la francophonie (mars) 2024 a vu l’organisation d’une centaine d’évènements, des concours aux conférences et colloques, en passant par des festivals, ateliers d’écriture, formations et journées sportives, etc. C’est dans ce cadre que je suis intervenu au Forum économique autrichien, le 20 mars dernier, au nom du CAVIE. A y regarder de près, ce n’est pas ni le nombre d’activités, ni leur diversité qui pose problème au sein de l’espace francophone. Le véritable enjeu est de leur fixer des objectifs communs et mesurables, des lignes de force portées par des valeurs partagées. Le défi est de sortir des sentiers battus, d’innover assez pour répondre aux demandes des peuples qui ont en partage la langue française
AFRIMAG : Existe-t-il une Intelligence économique (IE) anglophone et arabophone sur le continent africain et qu’est-ce qui les différencient de l’IE francophone ?
Guy Gweth : C’est une question extrêmement intéressante. Car elle permet d’entrer dans les profondeurs de l’authentique IE africaine telle que portée par le CAVIE. L’expérience de terrain nous permet aujourd’hui de conclure que l’intelligence économique, dans un pays africain, peut être sous influence extérieure, mais de manière générale, elle est toujours fille de son environnement. La diversité linguistique, culturelle et géographique dans les pratiques de l’IE en Afrique génère forcément des approches distinctes dans les zones anglophones, arabophones et francophones.
Lire la suite ICI