Selon le Centre africain de veille et d’intelligence économique (CAVIE), l’intelligence artificielle (IA) est apparue au courant de la première moitié du 20ème siècle, médiatisée par des narratifs et des scènes de machines intelligentes dans les films de science-fiction. Les participants aux formations du CAVIE se souviennent à quel point la surveillance de la littérature et du cinéma de science-fiction joue un rôle clé dans les stratégies de veille technologique. Préalablement dessinée dans la fiction, l’IA a commencé à se matérialiser au sein des universités étatsuniennes puis, progressivement, dans d’autres centres de recherche du monde industrialisé.

En Suisse, par exemple, l’Institut fédéral technologique et l’Université de Genève ont inauguré au 4ème trimestre 2021, un Laboratoire pour la diplomatie scientifique. L’objectif de cette unité est de contribuer à répondre à des questions diplomatiques complexes grâce aux technologies d’apprentissage automatique (machine learning). Ce procédé, qui consiste à alimenter l’IA de données en vue d’en tirer des enseignements permettant de s’améliorer, est complémentaire de l’apprentissage profond (deep learning). Ce dernier reproduit, en effet, le processus d’apprentissage du cerveau humain avec une précision qui augmente au fil du temps.

Le CAVIE définit l’IA comme un domaine informatique axé sur la création de machines capables de simuler des processus cognitifs humains à l’instar de la perception, de l’apprentissage, du raisonnement et de la prise de décision, en vue de développer des systèmes pouvant effectuer des tâches effectuées à l’origine par l’humain. Lesdits systèmes mobilisent des modèles statistiques et des algorithmes pour analyser les données, apprendre des exemples passés et décider par eux-mêmes. La mission primordiale du CAVIE étant de contribuer de manière effective à la compétitivité des acteurs publics et privés africains, il est de son devoir de convoquer l’IA dans ce but.

Placée sous le thème de « l’apport de l’intelligence artificielle aux performances des acteurs publics et privés africains », la 7ème édition des Journées de l’intelligence économique africaine (JAIE2024) vise à intégrer l’intelligence artificielle dans le quotidien des organisations du continent, de manière maîtrisée, pour une meilleure compétitivité. Venus des quatre coins de la planète, les experts internationaux invités croiseront leurs expertises et leurs expériences avec les acteurs africains plus au fait des contextes locaux. Ensemble, ils coconstruiront le scénario idéal qui débouchera sur la publication d’un guide à l’usage des acteurs publics et privés africains.